Géographie globale et lieux ordinaires

La géographie en surface et souterraine

Il est désormais entendu que Blagologie est une agence paranoïaque démesurée. Enfouie depuis des dizaines d’années, elle qui possède des ramifications sur l’ensemble des continents. Il peut exister plusieurs Divisions dans un seul pays, mais en général, on n’en trouve qu’une par pays. La population y varie d’une poignée d’hommes (comme au Népal, la division 161) à plusieurs milliers, voire dizaines de milliers (comme à Seattle, la Division 84), mais cela est très rare. La population moyenne d’une Division doit s’élever à 600 personnes. La Divison 147 est une structure importante (environ 2000 habitants). En fonction de sa population, une Division peut s’étaler sur plusieurs dizaines de Km² ou n’être qu’une cave d’1m50 de hauteur sous la pièce principale d’une ferme, comme au Niger.

A l’ère de la mondialisation, Blagologie joue au cliché de la pieuvre tentaculaire des caricatures idéologiques du siècle dernier, à ce détail près que ses tentacules sont plus occupés à s’enrouler sur eux-mêmes qu’à s’étendre.

Chaque Division opère en autarcie sur des sujets d’études spécifiques. Certaines étudent peuvent être menées en parallèle par plusieurs Divisions. Cela est du ressors des Superviseurs, seuls habilités à communiquer les directions de recherche de leur Division.

L’emplacement exact de chaque Division doit rester le plus vague possible. Aucune allusion ne doit être faite quant au rattachement de la Division 147 à un pays en particulier. Elle est située dans une nation non précisée, quelque part en Europe.

Lorsqu’on pénètre dans l’antre Blagologienne, par quelque entrée secrète, on est aussitôt assailli par une lumière terne venant de néons incrustés dans les murs et le plafond. On ressent une espèce de malaise à voir les camaïeux de gris, bleu et vert qui constituent les coloris dominant de cette architecture troglodyte, comme si la vision de la modernité s’était figée au début des années soixante.


Les lieux ordinaires 

Tout comme pour son emplacement à la surface, la géographie interne de la Division 147 reste assez vague. Il existe officiellement une quarantaine de niveaux en sous-sol. Les premiers niveaux vers la surface sont dévolus à la Direction et à une partie de l’Administration. A partir du 11e niveau, se trouvent les premiers lieux de vie courante, tels que :
  • le coucher (dortoirs, chambres individuelles, appartements particuliers…), 
  • la restauration (cuisines, réfectoire, cafétéria, bars, service à emporter, restaurants…), 
  • les loisirs et le sport (bowling, cyber-café, salle de jeux, bibliothèque, cinéma, boutiques diverses, stand de tir, salle de fitness, piscine, discothèque, salle de bal…), 
  • les centres médicaux, les nurseries et crèches, soins intensifs, pharmacie, cabinet du psy… 
  • l’enseignement, les salles de repos, 
  • une zone d’entraînement au combat (caserne, stand de tir, parcours du combattant, stade, piscine…), 
  • le système de communication et sa maintenance (réseau intranet à plusieurs niveaux de confidentialité, téléphonie, courrier, coursier, télécopieur…), 
  • une diffusion interne de programmes entre propagande, information et divertissement (films, émissions, publicité, radio…), 
  • une vidéo surveillance quasi-totale et ses divers points de contrôle, 
  • un système de transport rapide (individuel et collectif), 
  • approvisionnement, entretien matériel, nettoyage, déchetterie, sanitaires, lieux de culte, 
  • les centres administratifs (salle de réunion, secrétariat, service comptable, gestion des stocks…), 
  • etc… 
Puis viennent les laboratoires et autres salles d’expériences, plus bas. Il existe aussi des usines internes, des salles des machines, ainsi que des galeries en cours de forage.

Attention, tout n’est pas concentré dans une seule zone ou sur un seul étage. L’aspect labyrinthique doit perdre le spectateur, ainsi que les Blagologues parfois. L’ensemble, découpé en sections, départements et zones est relié par un vaste système d’ascenseurs, élévateurs et autres transvateurs (ascenseurs transversaux). Pour changer de zone, il est souvent nécessaire de passer une série de sécurités tous plus ou moins fastidieux, entre codes numérique, empreintes (digitale, oculaire, vocale, salivaire, mammaire, testiculaire…), détecteurs, cartes magnétiques et passes spéciaux.
« On ne prend pas assez l’ascenseur ! On n’ouvre pas assez de portes ! On ne passe pas assez de systèmes de sécurité !! Eh, mec ! C’est pourtant bien Blagologie, ici ? » Un Blagologue.

Tout ceci serait d’une banalité assommante s’il n’y avait pas les lieux spéciaux.