Les membres de l’Administration sont les gardiens de l’ordre normal des choses, les remparts chargés de donner un cadre au chaos ambiant. Mission impossible, si l’on sait que le chaos refuse l’idée de limite ou de cadre. Les attributions du personnel d’Administration sont celles de la gestion du personnel, du matériel, avec ces incontournables soucis de coût, rentabilité, efficacité, aïe-aïe-pas-taper.
Sous la tutelle des membres de la Direction (à l’exception du Doyen), le personnel de l’Administration a en principe autorité sur le personnel de la Recherche. En principe seulement, car les scientifiques, phagocytés par leurs expériences dans tous les sens du terme, refusent souvent l’autorité d’un type qui dit qu’il fallait remplir le formulaire F5-MI-32 pour activer la Centrifugeuse Géante et que maintenant qu’elle a explosé avec tous ces Stagiaires éparpillés, c’est un peu tard pour avertir que la machine, elle devait aller en révision à cause d’un défaut dans le rouage. Au moment où arrive la question « et qui c’est qui va nettoyer ? », le Professeur responsable a généralement déjà disparu dans une explosion d’éprouvette après avoir choisi un sous-fifre pour porter le chapeau (généralement un bateau en papier).
Pour résumer l’Administration, prenez 2000 mégaphones et allez ordonner à un ouragan de se calmer. Ça ne donne que du bruit par-dessus la tempête. Mais c’est tout de même beaucoup de bruit.
Sous la tutelle des membres de la Direction (à l’exception du Doyen), le personnel de l’Administration a en principe autorité sur le personnel de la Recherche. En principe seulement, car les scientifiques, phagocytés par leurs expériences dans tous les sens du terme, refusent souvent l’autorité d’un type qui dit qu’il fallait remplir le formulaire F5-MI-32 pour activer la Centrifugeuse Géante et que maintenant qu’elle a explosé avec tous ces Stagiaires éparpillés, c’est un peu tard pour avertir que la machine, elle devait aller en révision à cause d’un défaut dans le rouage. Au moment où arrive la question « et qui c’est qui va nettoyer ? », le Professeur responsable a généralement déjà disparu dans une explosion d’éprouvette après avoir choisi un sous-fifre pour porter le chapeau (généralement un bateau en papier).
Pour résumer l’Administration, prenez 2000 mégaphones et allez ordonner à un ouragan de se calmer. Ça ne donne que du bruit par-dessus la tempête. Mais c’est tout de même beaucoup de bruit.
Les Préposés et Assistants
Ce sont les jeunes, ceux qui se font exploiter, taper, engueuler à longueur de journée. Un Préposé est affecté à une tâche particulière de façon presque autonome (distribuer le courrier) alors qu’un Assistant colle aux basques d’un supérieur (rédiger et ouvrir son courrier). Malgré le stress constant qu’ils subissent en ravalant larmes et fierté, les Préposés et Assistants réussissent à connaître un ersatz de vie sociale en communiquant à distance avec ceux de leur rang, par le biais de notes de service codées.
Ce sont les jeunes, ceux qui se font exploiter, taper, engueuler à longueur de journée. Un Préposé est affecté à une tâche particulière de façon presque autonome (distribuer le courrier) alors qu’un Assistant colle aux basques d’un supérieur (rédiger et ouvrir son courrier). Malgré le stress constant qu’ils subissent en ravalant larmes et fierté, les Préposés et Assistants réussissent à connaître un ersatz de vie sociale en communiquant à distance avec ceux de leur rang, par le biais de notes de service codées.
Tout comme les Aspirants et Stagiaires, les Préposés et Assistants ont une espérance de vie passablement courte, rythmée par des diagnostics réguliers de nouvelles tares mentales.
Exemples de Préposés/Assistants :
Exemples de Préposés/Assistants :
- Miss Mauve : secrétaire d’un bureau quelconque.
- Préposé Vihreä : Naïf
- Assistant Rojo : Poltron
- Assistant Crimson : Suicidaire
- Préposé Cachi : Victime
- Préposée Roos : Lente
Les Archivistes
Les recherches sur les Blagues doivent s’appuyer sur ce qui a déjà été fait, soit pour tricher, soit pour faire évoluer la Blague. Mais, même si l’essentiel des données est accessible par l’intranet, tout ne peut pas être numérisé. C’est pour cette raison qu’il existe un important système d’archives, un lieu où sont entreposées les Blagues refusées, les recueils de Roucasseries, les images de Nancy Reagan se vautrant… Bref, la mémoire de Blagologie, avec ses trous, ses traumatismes, ses erreurs qu’on ne refera plus promis-juré, ou ses vérités cachées à la face du monde…
En plus d’un goût immodéré et inexplicable pour la réglisse, les Archivistes sont mystérieux et inquiétants. Parce qu’ils se croient les détenteurs d’un savoir unique, parce qu’ils ont de nombreuses fois été oubliés lors de crises prolongées en Blagologie et qu’ils ont survécu en se nourrissant de Blagues animales, parce qu’ils ont tenté de prendre le pouvoir (mais surtout le libre accès au distributeur de réglisse) en insérant des messages subliminaux dans les documents empruntés par des chercheurs…
Quasiment situés au dernier échelon administratif, ils croient pourtant pouvoir demander des compensations à ceux qui viennent retirer un dossier, comme si c’était une faveur qu’ils accordaient, alors que c’est simplement leur boulot. Néanmoins, les Blagologues réussissent souvent à obtenir le dossier demandé tout en arnaquant un Archiviste avec du caoutchouc enroulé en forme de réglisse-bonbon, ou en jetant au loin une carotte à ceux qui se sont un peu trop nourris de Blagues sur les petits lapins.
Malgré tout, il ne faut pas les prendre trop à la légère, car les Archivistes, avec leur accès à la mémoire de Blagologie, pourraient en comprendre les mécanismes destructeurs et utiliser ce potentiel à des fins sinistres.
C’est une menace latente qui mettra du temps à émerger, parce qu’ils sont trop occupés à essayer de dominer le monde par la 3ème porte de service.
Exemple d’Archiviste :
Les recherches sur les Blagues doivent s’appuyer sur ce qui a déjà été fait, soit pour tricher, soit pour faire évoluer la Blague. Mais, même si l’essentiel des données est accessible par l’intranet, tout ne peut pas être numérisé. C’est pour cette raison qu’il existe un important système d’archives, un lieu où sont entreposées les Blagues refusées, les recueils de Roucasseries, les images de Nancy Reagan se vautrant… Bref, la mémoire de Blagologie, avec ses trous, ses traumatismes, ses erreurs qu’on ne refera plus promis-juré, ou ses vérités cachées à la face du monde…
En plus d’un goût immodéré et inexplicable pour la réglisse, les Archivistes sont mystérieux et inquiétants. Parce qu’ils se croient les détenteurs d’un savoir unique, parce qu’ils ont de nombreuses fois été oubliés lors de crises prolongées en Blagologie et qu’ils ont survécu en se nourrissant de Blagues animales, parce qu’ils ont tenté de prendre le pouvoir (mais surtout le libre accès au distributeur de réglisse) en insérant des messages subliminaux dans les documents empruntés par des chercheurs…
Quasiment situés au dernier échelon administratif, ils croient pourtant pouvoir demander des compensations à ceux qui viennent retirer un dossier, comme si c’était une faveur qu’ils accordaient, alors que c’est simplement leur boulot. Néanmoins, les Blagologues réussissent souvent à obtenir le dossier demandé tout en arnaquant un Archiviste avec du caoutchouc enroulé en forme de réglisse-bonbon, ou en jetant au loin une carotte à ceux qui se sont un peu trop nourris de Blagues sur les petits lapins.
Malgré tout, il ne faut pas les prendre trop à la légère, car les Archivistes, avec leur accès à la mémoire de Blagologie, pourraient en comprendre les mécanismes destructeurs et utiliser ce potentiel à des fins sinistres.
C’est une menace latente qui mettra du temps à émerger, parce qu’ils sont trop occupés à essayer de dominer le monde par la 3ème porte de service.
Exemple d’Archiviste :
- Archiviste Blafard : Fainéant, sadique, rate-coup, manipulateur, hystérique
Les Conservateurs (B.V.B.)
Les Conservateurs sont censés être le dernier maillon de la Blague avant la surface. Il est bien entendu que Blagologie a pour vocation de régir le monde de la Blague. Si l’on devait résumer la pensée primaire du Triumvirat, cela pourrait donner ceci :
« Rire = Arme = Pouvoir = niark niark niark !!! » Don Brazino
Mais les Blagues étant par essence instables et futiles, il apparut très vite que les premiers Blagologues n’étaient pas imprégnés du même esprit de corps que le Triumvirat. Il fallut donc taper sur beaucoup de doigts pour faire comprendre à ces crétins de chercheurs qu’ils n’étaient pas là pour rire, mais pour fabriquer de la Blague. De la Blague coulante, suintante, omniphage, bref, de la Blague qui, si elle ne tue pas encore, amoindrit un minimum l’attention de l’adversaire pour lui entrer dans le mou.
Il était nécessaire de cadrer les Blagologues dans leurs recherches et au-delà de cette idée, examiner jusque dans les moindres détails les conséquences potentielles de leurs recherches sur le monde extérieur. C’est ainsi que fut créé le B.V.B. (Bureau de Vérification des Blagues), dont les prérogatives étaient de tester la portée balistique d’un gag.
Pour fonctionner correctement, les membres du B.V.B., appelés Conservateurs, ne devaient avoir que très peu de contact avec le commun des Blagologues. On installa le B.V.B. près de la surface, dans les sous-sols d’un quartier résidentiel ultra sécurisé, en apparence destiné à accueillir des retraités de la finance, c'est-à-dire des gens qui passent facilement pour des vieux excentriques et aigris parlant un jargon inintelligible et avec qui on n’a pas envie de discuter, sous peine de se voir coller une enquête du F.I.S.C. dans la demi-heure qui suit
Après de nombreux échecs humoristiques dans le monde extérieur, bien que les dossiers eussent passé avec succès l’examen du B.V.B., et suite aux nombreuses tentatives de recalibrage de la Blague Standard, dite « Toto-Blague », les Conservateurs plongèrent quasiment tous dans une sinistrôse totalement dépourvue d’humour. Quand ils riaient, c’était d’un rire hystérique, froid et sans âme. Ils ne parvenaient plus à savoir si le problème venait d’eux, des Blagologues ou des gens de l’extérieur.
Cela ne les empêche pas d’être des techniciens juridiques très pointilleux qui jugent les Blagues d’après des critères complètement étrangers au reste de l’humanité. Car, s’il y a bien une chose que les Conservateurs ne sont pas prêts à remettre ouvertement en question, c’est leur vocation. Et eux-mêmes. Ça fait deux choses.
Dans la pratique, une expérience réussie en laboratoire est envoyée avec son responsable au B.V.B., où les Conservateurs vont se pencher sur les résultats d’analyse et aussi son responsable. Généralement, ils trouvent à redire, bien qu’ils se répètent beaucoup, et la Blague est renvoyée à l’étude. Le principe est qu’il faut l’unanimité pour valider une Blague. Or, les Conservateurs ont tous un sens de l’humour spécial : il n’existe plus. Ils ne sont donc que rarement d’accord et lorsqu’ils sont enfin du même avis, ils considèrent que toute unanimité est suspecte et par conséquent, rejettent la Blague.
Exemples de commentaires justifiant un refus : « vous ne pouvez pas vous moquer aussi cruellement de cette petite personne, il faut savoir rire gentiment », « pourquoi n’avez-vous pas giflé le nain ? c’est drôle, de gifler un nain, non ? » ou encore « il manque des effets spéciaux ; l’humour aurait été plus percutant si le nain avait été enflammé ».
Présence exceptionnelle, même si on peut souvent en entendre parler. Sont une menace omniprésente.
Exemples de Conservateurs :
Il était nécessaire de cadrer les Blagologues dans leurs recherches et au-delà de cette idée, examiner jusque dans les moindres détails les conséquences potentielles de leurs recherches sur le monde extérieur. C’est ainsi que fut créé le B.V.B. (Bureau de Vérification des Blagues), dont les prérogatives étaient de tester la portée balistique d’un gag.
Pour fonctionner correctement, les membres du B.V.B., appelés Conservateurs, ne devaient avoir que très peu de contact avec le commun des Blagologues. On installa le B.V.B. près de la surface, dans les sous-sols d’un quartier résidentiel ultra sécurisé, en apparence destiné à accueillir des retraités de la finance, c'est-à-dire des gens qui passent facilement pour des vieux excentriques et aigris parlant un jargon inintelligible et avec qui on n’a pas envie de discuter, sous peine de se voir coller une enquête du F.I.S.C. dans la demi-heure qui suit
Après de nombreux échecs humoristiques dans le monde extérieur, bien que les dossiers eussent passé avec succès l’examen du B.V.B., et suite aux nombreuses tentatives de recalibrage de la Blague Standard, dite « Toto-Blague », les Conservateurs plongèrent quasiment tous dans une sinistrôse totalement dépourvue d’humour. Quand ils riaient, c’était d’un rire hystérique, froid et sans âme. Ils ne parvenaient plus à savoir si le problème venait d’eux, des Blagologues ou des gens de l’extérieur.
Cela ne les empêche pas d’être des techniciens juridiques très pointilleux qui jugent les Blagues d’après des critères complètement étrangers au reste de l’humanité. Car, s’il y a bien une chose que les Conservateurs ne sont pas prêts à remettre ouvertement en question, c’est leur vocation. Et eux-mêmes. Ça fait deux choses.
Dans la pratique, une expérience réussie en laboratoire est envoyée avec son responsable au B.V.B., où les Conservateurs vont se pencher sur les résultats d’analyse et aussi son responsable. Généralement, ils trouvent à redire, bien qu’ils se répètent beaucoup, et la Blague est renvoyée à l’étude. Le principe est qu’il faut l’unanimité pour valider une Blague. Or, les Conservateurs ont tous un sens de l’humour spécial : il n’existe plus. Ils ne sont donc que rarement d’accord et lorsqu’ils sont enfin du même avis, ils considèrent que toute unanimité est suspecte et par conséquent, rejettent la Blague.
Exemples de commentaires justifiant un refus : « vous ne pouvez pas vous moquer aussi cruellement de cette petite personne, il faut savoir rire gentiment », « pourquoi n’avez-vous pas giflé le nain ? c’est drôle, de gifler un nain, non ? » ou encore « il manque des effets spéciaux ; l’humour aurait été plus percutant si le nain avait été enflammé ».
Présence exceptionnelle, même si on peut souvent en entendre parler. Sont une menace omniprésente.
Exemples de Conservateurs :
- Cons. Grey : Dépressif
- Cons. Dark Red : Désabusé
- Cons. Arancione : Pleurnichard
- Cons. Bluish : Pointilleux
Les Contrôleurs (O.C.B.)
Ils appartiennent à un O.C.B. (Organisme de Contrôle de la Blague) et sont chargés de contrôler les recherches sur les Blagues d’après certains critères très précis. Le problème est qu’il existe de nombreux O.C.B., chacun ayant des critères de contrôle bien trop précis et incompatibles avec ceux des autres O.C.B.
Très tôt dans l’histoire moderne de Blagologie, il y eut plusieurs échecs retentissants, notamment durant la campagne de Rire Atomique, qui scellèrent le destin de Blagologie : l’entrée dans la clandestinité. Concrètement, les premiers Blagologues étaient des gens tout à fait normaux, des fonctionnaires, chargés d’étudier l’impact psychologique de la Blague sur des cobayes en état de stress intense. Mais le pouvoir de faire rire ou d’en comprendre son mécanisme n’est pas donné à tout le monde. Les 1ères années de Blagologie furent un gouffre financier sans précédent.
C’est là qu’apparut le 1er O.C.B. Il avait pour mission d’étudier le comportement des Blagologues au travail pour améliorer leur rendement, développer au maximum leurs capacités en vue d’obtenir enfin des résultats concrets. Mais les 1ers Contrôleurs étaient mal formés pour leur affectation. Des groupes de travail furent créés pour adapter le travail des Contrôleurs à leurs tâches. C’est ainsi qu’apparut le 2ème O.C.B.
Aujourd’hui, il existe une vingtaine d’O.C.B. différents, tous chargés de s’auto-contrôler les uns les autres, tout en contrôlant le travail des Blagologues. Les O.C.B. sont l’illustration parfaite de la cacophonie qui règne en sous-sol : chaque O.C.B. neutralise les initiatives ou décisions des autres, tout en demandant des comptes (différents) aux scientifiques. Bref, l’improductivité régna pendant un certain temps dans le domaine de la Blague, au point que cela s’en ressentit cruellement à la surface si l’on examine attentivement les circonstances de la crise de la Baie des Cochons.
Parmi la liste des O.C.B. connus à ce jour, ou du moins référencés à une période donnée, on peut relever un O.C.B. financier, des stocks, des ressources humaines, du rendement, de l’aménagement de l’espace, des O.C.B., de la dangerosité du rire…
Heureusement, lors d’une crise en Blagologie, des Blagologues réussirent à isoler l’ensemble des O.C.B. dans le secteur T-6, d’où les Contrôleurs ne pouvaient irrémédiablement influer sur les expériences en cours, à grands coups de « Et vous trouvez ça drôle ? » ou de « Tout ça pour ça ? Au moins, en 40, si on ne riait pas, on était davantage efficace ! ». Ils passent leur temps à se disputer pour savoir si le prix plancher d’une Blague doit s’indexer sur le cours de l’inflation mondiale du prix de la baguette ou si on a le droit d’exploiter les restes d’une Blague morte sur une Blague en cours…
Pourtant, les O.C.B. ont toujours un rôle à jouer dans le processus de recherche sur les Blagues. Alors, chaque fois que c’est vraiment nécessaire, on se rend dans le secteur T-6 et on fait appeler au hasard deux Contrôleurs à la porte. Ceux parmi les autres qui s’approchent trop de la grille sont vivement repoussés à coups de piques à bétail électrifiées.
Pour visualiser le secteur T-6, il faut imaginer une lourde porte, un sas de sécurité derrière, et ensuite, un monde hermétique où la plupart des Contrôleurs sont réunis dans la salle après le sas, en train de s’engueuler sur tout et n’importe quoi, tout le temps.
Ils appartiennent à un O.C.B. (Organisme de Contrôle de la Blague) et sont chargés de contrôler les recherches sur les Blagues d’après certains critères très précis. Le problème est qu’il existe de nombreux O.C.B., chacun ayant des critères de contrôle bien trop précis et incompatibles avec ceux des autres O.C.B.
Très tôt dans l’histoire moderne de Blagologie, il y eut plusieurs échecs retentissants, notamment durant la campagne de Rire Atomique, qui scellèrent le destin de Blagologie : l’entrée dans la clandestinité. Concrètement, les premiers Blagologues étaient des gens tout à fait normaux, des fonctionnaires, chargés d’étudier l’impact psychologique de la Blague sur des cobayes en état de stress intense. Mais le pouvoir de faire rire ou d’en comprendre son mécanisme n’est pas donné à tout le monde. Les 1ères années de Blagologie furent un gouffre financier sans précédent.
C’est là qu’apparut le 1er O.C.B. Il avait pour mission d’étudier le comportement des Blagologues au travail pour améliorer leur rendement, développer au maximum leurs capacités en vue d’obtenir enfin des résultats concrets. Mais les 1ers Contrôleurs étaient mal formés pour leur affectation. Des groupes de travail furent créés pour adapter le travail des Contrôleurs à leurs tâches. C’est ainsi qu’apparut le 2ème O.C.B.
Aujourd’hui, il existe une vingtaine d’O.C.B. différents, tous chargés de s’auto-contrôler les uns les autres, tout en contrôlant le travail des Blagologues. Les O.C.B. sont l’illustration parfaite de la cacophonie qui règne en sous-sol : chaque O.C.B. neutralise les initiatives ou décisions des autres, tout en demandant des comptes (différents) aux scientifiques. Bref, l’improductivité régna pendant un certain temps dans le domaine de la Blague, au point que cela s’en ressentit cruellement à la surface si l’on examine attentivement les circonstances de la crise de la Baie des Cochons.
Parmi la liste des O.C.B. connus à ce jour, ou du moins référencés à une période donnée, on peut relever un O.C.B. financier, des stocks, des ressources humaines, du rendement, de l’aménagement de l’espace, des O.C.B., de la dangerosité du rire…
Heureusement, lors d’une crise en Blagologie, des Blagologues réussirent à isoler l’ensemble des O.C.B. dans le secteur T-6, d’où les Contrôleurs ne pouvaient irrémédiablement influer sur les expériences en cours, à grands coups de « Et vous trouvez ça drôle ? » ou de « Tout ça pour ça ? Au moins, en 40, si on ne riait pas, on était davantage efficace ! ». Ils passent leur temps à se disputer pour savoir si le prix plancher d’une Blague doit s’indexer sur le cours de l’inflation mondiale du prix de la baguette ou si on a le droit d’exploiter les restes d’une Blague morte sur une Blague en cours…
Pourtant, les O.C.B. ont toujours un rôle à jouer dans le processus de recherche sur les Blagues. Alors, chaque fois que c’est vraiment nécessaire, on se rend dans le secteur T-6 et on fait appeler au hasard deux Contrôleurs à la porte. Ceux parmi les autres qui s’approchent trop de la grille sont vivement repoussés à coups de piques à bétail électrifiées.
Pour visualiser le secteur T-6, il faut imaginer une lourde porte, un sas de sécurité derrière, et ensuite, un monde hermétique où la plupart des Contrôleurs sont réunis dans la salle après le sas, en train de s’engueuler sur tout et n’importe quoi, tout le temps.
« Un Contrôleur est une bête furieuse, avide de sang. S’il n’a pas de tête à trancher, c’est la sienne qu’il fera tomber. C’est des malades ! » A.S. Jack Black.
Exemples de Contrôleurs :
- Ctrl. Motley : Allumé
- Ctrl. Camaïeu : Abscons
- Ctrl. Bläulich : Autiste
- Ctrl. Golden : Perdu
Les Économes
Ils détiennent le nerf de la Blague. Leur mot d’ordre :
« Ouhla ! C’est trop reuch, mon gars ».
Radins au point de fomenter des coups d’état permanents pour réduire les budgets par la réduction des effectifs, ils sont même capables de couper les gommes en 4 parce que selon eux, ça gaspille moins. Et gare à ceux qui perdent leur quart de gomme dans un trou de leur blouse. Quand on doit changer une gaine électrique, ils fournissent aux techniciens les gaines qui avaient été changées la dernière fois.
Un jour, ils ont tenté d’imposer aux Blagologues de manger à deux dans la même assiette, puis de se doucher à plusieurs, tant que ça pouvait entrer dans la cabine, enfin de dormir à 5 dans les mêmes couchettes. Quelques mois plus tard, les dépenses du service de maternité ont explosé, puis ça a été les tests de recherche en paternité, après c’étaient les frais juridiques pour la garde parentale, puis plus tard, les frais de thérapie juvénile pour les gamins nés d’une coucherie à plusieurs pour cause de restriction budgétaire…
Réplique favorite d’un Économe :
Réplique favorite d’un Économe :
« Non » ou « Non et ce n’est pas négociable ».
Exemples d’Économes :
- Éco. Cremissi : Revanchard
- Éco. Punainen : Absente
- Éco. Fotsy : Autoritaire
- Éco. Midori : Autiste
Les Administrateurs
Ce sont les gérants quotidiens des couloirs de Blagologie. Car, contrairement à ce que l’on pourrait penser, il y a un ordre dans toute cette pagaille. L’ordre est approximatif, mais il y est. Les Administrateurs sont chargés de gérer les Blagologues et leurs expériences, de répartir leurs affectations, de donner l’ordre de creuser davantage de galeries, de libérer les crédits, d’accorder des passes vers telle zone…
Ils doivent rendre des comptes réguliers aux Superviseurs et sont souvent punis pour tout et n’importe quoi par ces mêmes Superviseurs. Constamment sous pression, parce que personne ne les écoute vraiment, Les Administrateurs se défoulent comme ils le peuvent en accusant le personnel de recherche de tous les maux (ce qui en soit n’est pas faux).
La grande occupation d’un Administrateur est de se décharger de toute responsabilité en disant qu’il n’est pas au courant, qu’on ne lui a pas communiqué les données ou le dossier, que l’ordre a pourtant été passé, mais vous savez comment ils sont, dans la section M4… Sa 2e grande occupation est la note de service, qu’il rédige par blocs-notes entiers. Ces notes de service sont les plus évasives possibles, mais aussi très péremptoires, histoire de vaguement titiller le lecteur sur une culpabilité assez probable.
Pour ne pas se faire taper les doigts ou entendre trop de réclamations, un Administrateur passe la majeure partie de la journée dans la pièce voisine de son bureau, à boire du café et à mater le large décolleté qui laisse entrevoir les deux extrémités de la raie du cul de son Assistante.
Ce sont les gérants quotidiens des couloirs de Blagologie. Car, contrairement à ce que l’on pourrait penser, il y a un ordre dans toute cette pagaille. L’ordre est approximatif, mais il y est. Les Administrateurs sont chargés de gérer les Blagologues et leurs expériences, de répartir leurs affectations, de donner l’ordre de creuser davantage de galeries, de libérer les crédits, d’accorder des passes vers telle zone…
Ils doivent rendre des comptes réguliers aux Superviseurs et sont souvent punis pour tout et n’importe quoi par ces mêmes Superviseurs. Constamment sous pression, parce que personne ne les écoute vraiment, Les Administrateurs se défoulent comme ils le peuvent en accusant le personnel de recherche de tous les maux (ce qui en soit n’est pas faux).
La grande occupation d’un Administrateur est de se décharger de toute responsabilité en disant qu’il n’est pas au courant, qu’on ne lui a pas communiqué les données ou le dossier, que l’ordre a pourtant été passé, mais vous savez comment ils sont, dans la section M4… Sa 2e grande occupation est la note de service, qu’il rédige par blocs-notes entiers. Ces notes de service sont les plus évasives possibles, mais aussi très péremptoires, histoire de vaguement titiller le lecteur sur une culpabilité assez probable.
Pour ne pas se faire taper les doigts ou entendre trop de réclamations, un Administrateur passe la majeure partie de la journée dans la pièce voisine de son bureau, à boire du café et à mater le large décolleté qui laisse entrevoir les deux extrémités de la raie du cul de son Assistante.
Exemples d’Administrateurs
- Adm. Negro : Lunatique
- Adm. Zèlèn : Autoritaire
- Adm. Purple : Insensible
- Adm. Putih : Méchant
